site Web de Gilbert Jaccon,
amateur de randonnées cyclistes
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Le jeudi 19 mai 2005, Gilbert et Bernard, prennent la direction d'Hendaye, à 5 heures du matin. Ils sont pilotés par Michel Lefebvre, bon Samaritain des diagonalistes en partance de Dunkerque.
Dès le départ, un petit vent de face se manifeste... Ce zéphyr deviendra un marin, permanent, furieux, inflexible... et finira par avoir leur peau.
Ah, l'infâme Zef !
Récit complet
(13 pages - 486 ko)
Texte de Gilbert
Bernard et Gilbert,
un peu avant le départ de Dunkerque
vers 5 heures du mat'
le 19 mai 2005
(cliché de Michel Lefevre)
Je ne sais pas si je dors ou si je suis réveillé. Ni l’un, ni l’autre sans doute. Et pourtant, je suis bien conscient. Mes jambes sont douloureuses. Mes muscles, bourrés de toxines, viennent de se réunir en assemblée générale extraordinaire, sous la pression de délégués syndicaux. Les débats sont houleux. Conduits par le quadriceps fémoral de droite et excités par le psoas iliaque de gauche, mes ischiojambiers viennent à l’unanimité de décréter une grève générale.
J’essaie de négocier un sursis de trois heures et de cinquante kilomètres. C’est OK si Zef ne se lève pas ou mieux encore s’il retourne sa veste, c’est-à-dire s’il passe au nord. J’essaie bien d’expliquer que je n’y peux rien, je promets beaucoup de descentes, je m’engage à des arrêts « pipi/ravitaillement » tous les 30 km, je jure de boire beaucoup, de trouver un masseur, voire d’acheter de l’EPO au club cycliste le plus proche…
Je me réveille vraiment et la douleur qui étreint mes jambes est bien réelle.
Gilbert