Plante vivace basse, duveteuse, en touffe, généralement persistante.

Feuilles basales à 3 lobes en forme de coeur, vert foncé ou mouchetées, au revers pourpré, longuement pétiolées.

Fleurs solitaires,15-25 mm, pourpres, bleu-violet, parfois rosâtres ou blanches ; 6-10 pétales ovales, étroits, et 3 sépales en forme de bractée, juste sous les pétales ; anthères blanchâtres.

Mon nom provient bien évidemment de la forme et de la coloration de mes feuilles vieillissantes. Et l'on me dit noble, sans doute parce que je suis bien née !

Si mes feuilles, épaisses, restent vertes tout l'hiver, mes fleurs ne durent qu'une semaine durant laquelle, je double la longueur de mes pétales. Et chaque soir, surtout quand le temps est pluvieux, j'incline ma fleur vers le sol et je referme mes pétales... pour dormir, comme tout un chacun !.

sources : Flore d'Europe, Dietmar Aichele et Flore du Massif Central

Les clichés de cette planche ont été pris près de Coursegoules dans les Alpes Maritimes (alt. 860 m), le 25 mars 2013. Ils mettent bien en relief - dans une variété plus pourpre que celle que l'on rencontre dans les forêts des Hautes Côtes de la Côte d'Or - les trois sépales en forme de bractée et le duvet qui les recouvre.

Coloration “sanguine” de la feuille lors de son vieillissement. Ne dirait-on pas un foie ? Selon la “théorie des signatures”, vieille comme le monde, on comprend que cette plante ait été durant des siècles utilisée pour soigner les troubles... hépatiques... Et pourtant, elle contient dans toutes ses parties un alcaloïde toxique pour l'homme : la protoanémonine... S'empoisonner (un peu) pour tenter de guérir, rien de nouveau en ce monde...