Grande plante vivace vigoureuse, aux tiges érigées, non ramifiées, solitaires ou en groupes.

Feuilles vert bleuté, lancéolées à elliptiques, les inférieures pétiolées, les supérieures engaînant la tige, avec des nervures saillantes, parallèles.

Fleurs jaunes, 18-2 mm, en inflorescences serrées, verticillées, à la base des feuilles supérieures ; lobes des pétales elliptiques étroits, étalés, presque séparés jusqu’à la base.

Je ne fleuris qu’au bout de 10 ans, puis tous les 4 à 8 ans, et je vis 60 ans. Mon rhizome et mes racines (qui peuvent atteindre un mètre de longueur) sont utilisés en phytothérapie pour leurs vertus toniques, digestives et fébrifuges.

Mais je suis surtout employée dans des apéritifs comme la Suze, la Salers ou le Picon, auxquels j’apporte mon amertume.

Il faut attendre sept à dix ans avant de pouvoir récolter mes racines. La récolte est réalisée essentiellement dans le Massif Central, par les Gençanaïres. À l'aide de la fourche du diable, ils peuvent extraire plus de 200 kg de racines par jour.
C'est un travail pénible qui s'effectue de mai à octobre. Ce sont près de 1500 à 2500 tonnes qui sont utilisées chaque année pour satisfaire les besoins de l'artisanat et l'industrie. En volume, la gentiane est l'une des trois premières plantes médicinales et aromatiques utilisées en France.

Attention ! La grande Gentiane cohabite souvent avec le Vérâtre blanc, qui lui ressemble beaucoup (avant la floraison) et qui est TRES TOXIQUE.

sources : Flore d’Auvergne et WEB

Clichés du bas : à gauche, versant espagnol du col du Pourtalet (alt. 1640 m), le 7 juillet 2009 (Gilbert Jaccon)
                          à droite, plain de la gentiane dans les Vosges du nord (alt. 1055 m), le 10 juillet 2009 (Martine Keller)