Selon Pierre Delforge, la biologie des Limodores est mal connue ; ils sont réputés dépendre d'une symbiose avec des champignons de type Russule, mais leurs racines ont déjà été observées soudées à des racines d'arbres ou de cistes. Ce qui conduit certains auteurs à les tenirs pour parasites. Il est certains que ces plantes sont dépendantes, leur vie durant, de mycorhizes (association avec un champignon) complexes et qu'elles contiennent de la chlorophylle.
Par ailleurs, il est fréquent qu'une partie plus ou moins importante de l'inflorescence ne s'ouvre pas ; ce qui n'empêche pas l'autofécondation d'avoir lieu (cléistogamie) ; des floraisons suivies de fructifications entièrement souterraines ont été observées.
Enfin, la plante peut subir des éclipses prolongées et disparaître plusieurs années, en cas de sécheresse ou quand le couvert végétal est trop dense (Guide des Orchidées, page 53).
Ces deux magnifiques clichés de Limodorum abortivum ont été pris par un ami beaunois, Francis MIGNARDOT, le "09/05/2015 vers 10h30 sur les flancs de La Rouquette à Saint-Hippolyte-du-Fort. Elles sont sorties sur un chemin très pentu transformé en torrent en septembre dernier venant abonder le cours et la crue du Vidourle."